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Le patient, un partenaire du système de santé

Un guide du King’s Fund pour améliorer la collaboration entre les patients, les acteurs de santé et la société au Royaume-Uni.

Ce guide publié par le King’s Fund et titré « Patients as partners – Building collaborative relationships among professionals, patients, carers and communities », met en avant l’importance de la collaboration de tous les acteurs de santé pour l’avenir de la NHS (National Health Service), le système de santé du Royaume Uni.

Comment contribuer à établir des relations de collaboration entre les professionnels des soins, patients, utilisateurs de services, soignants et les communautés dans lesquelles ils vivent et opèrent ? Ce guide se présente comme une réponse à cette question. Pour le King’s Fund, les acteurs du système de santé doivent travailler davantage ensemble, mais surtout développer de nouvelles approches pour collaborer différemment.

Dans ce guide, 5 pratiques sont particulièrement recommandées :

  1. Trouver son partenaire idéal de collaboration : Pour un patient ou un praticien souhaitant développer une idée pour améliorer le système de santé, la collaboration avec un autre acteur du milieu de la santé est primordiale. Une collaboration réussie implique que tout soit partagé – par exemple, établir un objectif commun, travailler à un partage d’ambition, exercer un leadership commun, partager la propriété et la responsabilité. Il est donc important de trouver un partenaire, issu d’une autre fonction, qui partage votre motivation et qui est déterminé à apporter une solution à un problème dans le secteur de la santé. Pour élaborer ce guide, le King’s Fund a mis en pratique cette mesure, en formant des groupes de travail avec des patients et des professionnels de différents domaines de la santé. Cela permettrait d’éviter les propositions unilatérales qui ne tiennent pas en compte des besoins de tous les acteurs de la santé.
  • Investir dans le développement du leadership et des relations collaboratives :
    Pour que naisse une collaboration durable et réussie entre le patient et le système de santé, il ne faut pas seulement mettre en place des cadres ou des structures de gouvernance. Il faut permettre aux patients comme aux professionnels de la santé de développer des capacités relationnelles et de leadership :  pouvoir engager un dialogue, établir une relation de confiance dans un groupe regorgeant de différences culturelles, pouvoir exprimer un but commun, pouvoir poser des questions pertinentes, influencer les parties prenantes. Pour aider les patients à développer ces soft skills, utiles dans leur démarche collaborative, The King’s Fund préconise, par exemple, la mise en place de programmes d’ambassadeurs communautaires pour former les membres de la communauté ou de programmes de trios de collaboration entre cliniciens, gestionnaires et patients / partenaires communautaires. Ces mesures devraient permettre aux patients de mieux intervenir dans les groupes de travail.
  • Prendre du temps pour apprendre et partager : Pour que le patient arrive à tirer profit d’un processus de collaboration avec des professionnels de la santé, le King’s Fund préconise de capturer l’apprentissage et de la partager le plus possible avec l’entourage ou ceux que le patient souhaite influencer. Pour cela, le King’s Fund conseille au patient collaborateur de mettre en place des sessions d’échange d’apprentissage avec d’autres collaborateurs de sa région. Il recommande aux institutions d’intégrer le développement de leadership collaboratif dans leur plan de développement organisationnel.
  • Suivre les mouvements dynamiques : Il est possible que la façon dont le patient travaille ou veux travailler ne cadre pas avec les processus traditionnels et pose donc un défi aux normes établies et à la dynamique du pouvoir. S’il est légitime d’”aller là où l’énergie est” dans le système local et de travailler sous le radar aux projets collaboratifs, le patient doit aussi s’exprimer lorsqu’i souhaite collaborer différemment.
  • Intégrer une activité collaborative : Un moyen de faire en sorte que les relations de collaboration deviennent une réalité durable pour les patients consiste à intégrer une activité collaborative à tous les niveaux des organisations ou systèmes de santé.

Un exemple de réussite dans le positionnement du patient comme partenaire de ses soins est l’expérience du West London Collaborative. Le West London Collaborative est une organisation détenue et dirigée par la communauté locale qui assure une collaboration dans le nord-ouest de Londres depuis deux ans entre patients, communautés et professionnels de la santé. Le West London Mental Health Trust a fait appel à cette institution, qu’il a chargée d’examiner ses propres processus actuels de prise de décision pour les médicaments. Il s’agit là de repenser l’organisation de la santé, non seulement en prenant en compte l’avis des usagers mais en les considérant comme un expert à part entière.

  • Source : Becky Seale “Patients as parteners: Building collaborative relationships among professionals,patients,carers and communities”, June 2016,  The King’s Fund ; Ideas that change health care.
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